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Avertissement : les éditos n'engagent que leurs auteurs respectifs, ni l'ensemble du LUG68, ni les autres associations libristes du département.
La guerre du jeu !
Un récent article de Tom's guide annonçait dernièrement que GNU/Linux dépasse désormais windows en termes de performance, sur les PC équipés de processeurs Ryzen/AMD, pour ne pas les nommer.
Une suprise ? Pas vraiment !
La toile regeorge de témoignages et de vidéos spécialisées, toujours plus nombreuses, démontrant que GNU/Linux fait désormais au moins jeu égal avec son principal concurrent, et bien souvent mieux !
En outre, les mesures effectuées dans l'article laissent pantois, parlant de plusieurs dizaines de pourcents sur certains titres, ce qui est loin d'être anecdotique pour un joueur, et retire d'office aux trolls poilus le droit d'invoquer un simple hasard ou un coup de chance - dommage pour eux...
C'est aussi une très mauvaise nouvelle pour le concurrent Intel, englué dans son couple wintel historique, qui connaît de très gros problèmes d'instabilités avec ses processeurs de 13ème & 14ème génération, allant du simple plantage aléatoire, au suicide matériel définitif !
Bref, ça chauffe un peu trop chez Intel cet été, et nombre de clients lésés, à commencer par des joueurs qui avaient investis dans du matériel récent et onéreux, de retourner fissa chez AMD !
Un malheur n'arrivant jamais seul, quand on pense jeu & processeur Intel, on associe automatiquement un autre acteur bien connu : le fabricant de cartes graphiques NVidia.
Or entre les récentes RTX 4060 Ti qui n'ont pas convaincu, ou les RTX 4090 dont les connecteurs «fondent» littéralement, ça commence quand même à faire beaucoup de problèmes cumulés, les achats matériels devenant de véritables loteries, y compris pour les informaticiens de métier !
Si un processeur standard peut ainsi afficher jusqu'à 8% de différence en performances, suivant le lot de fabrication, avec la même référence commerciale, (le fabricant ne s'engageant que sur la fréquence «maîtrisée» de son produit), on devine que pour des cartes graphiques largement plus sollicitées et poussées à l'extrême, les écarts doivent être bien plus importants encore, et ce malgré des prix pratiqués en centaines, voire milliers d'€ !
En outre, Nvidia n'a pas bonne réputation dans le monde du Libre, et pour cause : en 2012, Linux Torwalds, le créateur du noyau Linux, lançait son fameux «Nvidia, Fuck You !», dénoncant le manque de coopération du fondeur dans l'ouverture de son matériel.
Certes : Nvidia propose bien des pilotes graphiques «privateurs de liberté», optimisés pour notre OS favori, cela étant, nombre de distributions préfèrent par défaut utiliser «Nouveau», un pilote libre, sans accélération graphique, garantissant une bien meilleure stabilité au quotidien.
Ce n'est pas idiot en soi, sachant que la grande majorité des usagers ne sont pas des joueurs, mais de simples utilisateurs qui veulent juste le poste de travail le plus stable et le moins emmerdant possible.
Pire encore pour Nvidia : de notre expérience au LUG68, sur les 10 dernières années écoulées, le fait est que nous n'avons jamais eu de soucis avec les cartes graphiques Radeon/AMD, là où de temps à autres, les NVidia ont posé des problèmes passagers de plantage du serveur graphique, notamment lors de mises à jour noyau...
Et là précisément, on touche LE problème commun à toutes les distributions GNU/Linux actuelles : l'installation automatique des nouveaux noyaux, en plus des mises à jour secondaires, traduisez : l'ensemble des autres logiciels déjà installés !
Si ce mécanisme garantit d'avoir les dernières versions de tous les logiciels sur sa machine, théoriquement plus stables et plus sécurisées, le tout en un tour de main, et beaucoup plus rapidement que sous windows, il peut malheureusement arriver - et nous l'avons déjà plus d'une fois expérimenté - qu'une mise à jour noyau pose aussi des problèmes sous OS libre...
Tantôt le serveur graphique qui ne veut plus démarrer. Tantôt un port HDMI qui n'est plus reconnu. Tantôt une mise en veille qui ne fonctionne plus. Les symptômes sont divers et variés. Mais ils sont souvent liés à cette seule mise à jour du noyau, lequel est alors victime soit d'un nouveau bug inconnu, soit d'une régression d'un bug connu, réglé en général dans les versions supérieures par les développeurs.
Un usager avancé aura vite fait de redémarrer sa machine avec la touche ESC/Echap enfoncée, et sous GRUB, de sélectionner un ancien noyau pour reprendre la main. C'est exactement ce que font les mac dont les noyaux plantent au démarrage : il reviennent automatiquement au dernier noyau fonctionnel.
Notre usager pourra ensuite virer le noyau problématique, via «synaptic» ou toute autre logithèque graphique, et «geler» la version du noyau fonctionnelle pour ne plus être ennuyé.
Bref, on peut toujours s'en sortir sous OS libre, mais ne croyez surtout pas que ce problème soit propre à GNU/Linux : il est général à tous les OS grand public actuels, l'avantage ultime du Logiciel Libre étant qu'on peut toujours bloquer les mises à jour automatiques du système (en désinstallant le paquet unattended-upgrades et en stoppant les mises à jour standard par exemple), chose qu'on ne peut plus faire sous windows depuis la version 10, et sous mac où la firme apple fait de toute façon ce qu'elle veut de la machine qu'elle vous a loué...
Bref, GNU/Linux reste toujours le seul OS grand public à vous laisser, à 100%, le contrôle de votre machine, pour le meilleur et/ou pour le pire !
Chacun pourra ensuite juger, en son âme et conscience, de l'utilité réelle ou supposée d'installer le dernier noyau disponible pour son OS.
On sait que les PGM adorent pousser leur matériel à ses limites ; ceux-la auront donc une bonne raison de jouer les bêta-testeurs, tout joueur n'étant toujours qu'un cobaye qui s'ignore plus que les autres !
Pour les autres, le plantage machine est juste intolérable, et si heureusement, la fréquence de ce type de problème, sous GNU/Linux, est bien moindre que sous windows, il n'en reste pas moins que les distributions devraient quand même penser à laisser à l'usager le choix de bloquer sa version de noyau, et arrêter cette course ridicule qui ne rime à rien pour un non-joueur ; ou alors offrir le même mécanisme de retour automatique à l'ancien noyau que l'on trouve sur mac...
On espère que cet appel sera entendu dans les «hautes sphères» de la banquise !
Le dernier élément qui peut expliquer l'amélioration des performances en jeux sous GNU/Linux est la récente réécriture de la couche graphique, tâche ingrate et particulièrement complexe s'il en est.
Pendant des dizaines d'années, le serveur graphique «X», dont twitter a quasiment copié le logo, a parfaitement joué sont rôle, avec des qualités avant-gardistes pour son époque, qui ont fait la joie de milliers de scientifiques pouvant facilement déporter leurs affichages, et utiliser la puissance de machines situées ailleurs dans leurs labos, et ce bien avant l'arrivée des protocoles VNC/RDP.
Aujourd'hui Wayland semble en passe de remplacer son glorieux ancêtre dans tous les distributions modernes, plus adapté au multi-écran, plus optimisé côté sécurité, reprenant au final les qualités de son ancêtre en les améliorant.
Loin de se reposer sur ses lauriers, GNU/Linux continue ainsi d'évoluer et de s'adapter au nouveau matériel et exigences.
Et quand on connaît un peu la complexité des cartes graphiques modernes, avec des API de programmation pouvant aussi servir au minage, au graphisme ou à l'IA, c'est un véritable travail de titan qui a été réalisé, sur au moins 10 ans !
Saluons enfin Valve, éditeur bien connu des joueurs, qui a toujours crû à GNU/Linux, avec des hauts et des bas, mais à qui l'OS libre doit largement son succès chez les joueurs...
Il sera intéressant d'observer si cette migration des PGM vers l'OS libre se confirme dans les années qui viennent.
En attendant, tout PGM avertit installera une distribution libre pour se faire son idée, et nul doute qu'il n'y perdra pas au change, dans tous les cas de figures !