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Les éditos :

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Avertissement : les éditos n'engagent que leurs auteurs respectifs, ni l'ensemble du LUG68, ni les autres associations libristes du département.

L'arnaque Windows S

Depuis plusieurs années déjà, nous constatons la fermeture progressive du matériel, avec des machines vendues en magasin comme des compatibles PC, mais qui sont en fait des machines bridées à un OS privateur de liberté, ou trafiquées de manière à complexifier toute installation et usage de GNU/Linux en dual boot.

ACER ZC-606

Il faut ici tirer son chapeau à ACER, avec son modèle aspire ZC-606. Le BIOS UEFI de la machine contient bien une option CSM (Compatibility Settings Mode), mais dès qu'on l'active, l'OS privateur de liberté, installé par défaut, ne démarre plus. Qu'à cela ne tienne : nous avons logiquement tenté une installation classique de Ubuntu MATE en version UEFI. L'installation s'est correctement déroulée, les fichiers de démarrage ont bien été copiés sur la partition FAT ou le nouveau BIOS cherche ses images de démarrage, mais voilà : l'entrée UBUNTU n'apparaît jamais au démarrage ! Le BIOS de la machine refuse obstinément de voir l'OS GNU/Linux pourtant présent et fonctionnel ! En conclusion sur cette machine, soit vous mettez le chargeur de démarrage sur une clé USB, ce qui forcera à des manipulations supplémentaires manuelles à chaque mise à jour du noyau et de GRUB (ce qu'un particulier ne sait pas faire et ne fera pas), soit vous passez manuellement dans le BIOS à chaque fois que vous voulez changer de système (ce qu'un particulier ne sait pas faire et ne fera pas non plus). Bref : sur ce modèle, tout est fait pour décourager au maximum le client de quitter la bergerie windows !

Prendre le consommateur pour un con est un jeu très en vogue chez les fabricants, mais à leur décharge, les consommateurs ignorants ne regardent toujours que le prix d'achat. Combien de fois devrons nous encore le dire et le répéter : un ordinateur à moins de 300€ est forcément bridé quelque part, et ne peut donc être qu'une mauvaise affaire pour qui veut un compatible PC complet. Considérer le prix d'achat seul est également un manque patent de bon sens : c'est le prix de la machine + tous les logiciels et abonnements qu'il faut additionner sur 5 ans minimum pour se donner une idée correcte du coût réel. Et de ce point de vue là, même si une machine sans OS coûte un peu plus cher à l'achat, elle reste toujours un meilleur investissement à terme, considérant d'une part que GNU/Linux n'a pas besoin d'un antivirus, et d'autre part que la gratuité des logiciels libres masque le fait que les logiciels privateurs de liberté équivalents couteraient, en cumulé, plusieurs milliers d'€ à l'usager.

Entre les tablettes maquillées en PC de base, vendues généralement autour des 150€ pour attirer les pigeons, et le prochain windows S officiellement bridé à 100% par l'éditeur, combien de gens iront encore se faire arnaquer, en découvrant après l'achat qu'on leur a vendu de la merde ?

ASUS X205TA

Même un fabricant comme ASUS, qui fut le père du premier netbook sous OS GNU/Linux, nous a posé problème avec son modèle X205TA, dont la capacité disque de 32Go laissait à peine 7 pauvres Go pour installer un OS libre tiers. Or si GNU/Linux occupe entre 4 et 5 fois de place disque pour faire la même chose que son principal concurrent, avec 7Go, inutile de dire qu'il ne reste plus rien pour un usage domestique. Et bien entendu : pas de mode CSM dans le BIOS UEFI de la machine - pourquoi viser l'interopérabilité, voyons ? Bref : encore un engin bricolé à éviter pour qui veut un dual boot classique !

Combien ainsi de modèles se trouvent aujourd'hui en rayon, présentés comme des compatibles PC en magasin, avec des vendeurs qui se gardent bien de prévenir le chaland des limitations de la «camelotte», ne connaissant eux mêmes, pour leur large majorité, rien aux méandres techniques sous jacentes des ordinateurs et des systèmes d'exploitation ? Une telle incompétence professionnelle, dans un domaine aussi technique, démontre bien la volonté des enseignes et du législateur à faire passer un ordinateur pour un aspirateur ou une machine à laver, vendus quelques rayons plus loin. 0 formation sur l'outil informatique. 0 formation sur les aspects basiques de sécurité. Achetez et démmerdez-vous - voilà le concept marketing, et merde pour les consommateurs ! On ne met pourtant pas ses données personnelles ni sa vie privée dans un aspirateur ou une machine à laver...

En ce qui nous concerne, nous continuerons de dénoncer, sur ce site internet, tous les modèles et les fabricants respectifs qui nous arrivent en réunion informatisée, et où nous avons échoué à installer GNU/linux en dual boot, dans des conditions "normales" d'installation et d'utilisation.

L'ignorance entretenue des foules est d'autant plus pathétique qu'il y a assez de petits revendeurs informatique et de sites internet aujourd'hui pour trouver des machines neuves ou d'occasion correctes, qui soient de vrais compatibles PC, et ce à tous les prix. L'achat impulsif restera toujours le pire ennemi du consommateur avisé. Et quand on observe de vieilles machines de 10 ans d'âge, plus réactives que des modèles d'entrée de gamme récents, on n'est plus dans le progrès, mais dans la récession numérique !

A bon entendeur.

Conseils d'achat

À une époque qui promeut le pistage permanent de l'esclave, tant par des firmes voulant tenir leurs employés en laisse, que par des fascistes qui truquent les élections pour tenir leur peuple en laisse, choisir correctement son ordinateur et son système d'exploitation est devenu un acte de résistance parmi d'autres.

Pour paraphraser une propagande commerciale bien connue : «le LUG68 recommande GNU/Linux» (quelle surprise !). Plus exactement, nous recommandons les distributions Ubuntu MATE ou Mint MATE, toutes deux orientées grand public, complètes et faciles à utiliser.

Côté matériel en revanche, les choses sont plus compliquées. Si nous conseillons l'achat de machines nues (sans système préinstallé), que l'on trouve chez nombre d'assembleurs locaux et de sites marchands en ligne, tout dépend ensuite du type de machine que vous souhaitez.

D'abord il nous faut rappeler qu'à prix équivalents, un poste fixe reste toujours un meilleur investissement qu'un ordinateur portable, en terme de fonctionnalités, de puissance, et de pérennité (évolutions ou réparations). En outre, un poste fixe permet un grand écran à part, en face de soi, et réglable en hauteur, donc au final, une position de travail plus confortable à l'usage. Le grand public se méprend souvent dans son achat, en achètant un portable qui ne prend finalement pas moins de place sur le bureau (ou si peu), et ce alors que le foyer n'a pas de réel besoin de mobilité. En cas de panne, les coûts de réparation des portables font que la machine finie bien souvent à la déchetterie du coin, avec un investissement perdu à 100%. En outre, il est bien plus simple d'installer GNU/Linux sur une machine fixe que sur un portable, alors autant se faciliter la vie tout de suite à l'achat !

Ce point sur les fixes étant fait, nous arrivons aux portables, où l'escroquerie de certains fabricants devient sans limite.

Entre les tablettes maquillées en compatible PC, et des machines non détachables, affichées à prix plancher, les vendeurs se gardent bien de prévenir les pigeons de service qu'ils achètent en fait non pas un véritable compatible PC, capable d'accueillir plusieurs système d'exploitation concurrents, mais bel et bien un ersatz grossier de machine, complètement bridé à un GAFAM donné.

Nous avons maintes fois prévenu que sous 300€, il n'y a rien à espérer (sauf en machine d'occasion sur leboncoin par exemple). Et même au dessus, tous les problèmes ne sont pas réglés.

Certains fabricants, et non des moindres, trafiquent leurs BIOS UEFI pour empêcher, ou compliquer, l'installation d'un OS tiers (cf. article précédent). Autant des machines assemblées ne poseront pas de problèmes particuliers, autant les machines de série que l'on rencontre en magasin sont devenues des lotteries en puissance, y compris pour des spécialistes.

Le bridage d'accès au disque dur et à la RAM est une autre arnaque classique. Ce n'est pas un hasard si l'on vous empêche de voir le dessous et l'arrière des machines actuelles : les fabricants ne veulent pas que changiez vous-mêmes le disque dur mécanique pour un SSD plus véloce, ou que vous rajoutiez de la mémoire RAM : leur stratégie est de décliner un même modèle, en se faisant une copieuse marge sur des composants plus évolués. Et quand certains constructeurs semblent jouer la carte de l'ouverture, ils ne la joue qu'à moitié. On pensera ainsi à MSI, qui propose bien des portables sans OS corrects dans l'ensemble. Sauf que pour pouvoir accéder au disque dur ou la RAM, vous êtes obligés de percer l'autocollant de garantie situé sur une vis d'accès. Ainsi au moindre changement d'une pièce, ou simple curiosité de l'acheteur de voir physiquement ce qu'il a acheté, le fabricant se dégage de toute responsabilité sur l'ensemble des composants. Il faut à tout prix restreindre ou empêcher le consommateur de bricoler sa propre machines, parce que pour ces braves commerciaux, nous sommes tous des cons en puissance, juste bon à prémâcher l'herbe qu'on nous a mis sous le nez. Voilà la tendance de fond.

L'arrière de la machine est également caché pour gruger sur l'autonomie. Rappellons qu'il y a encore quelques années, tous les portables offraient en standard une batterie amovible. Les vrais nomades pouvaient utiliser plusieurs batteries en cours de journée, et quand une batterie n'offrait plus assez d'autonomie au bout de quelques années, il suffisait d'en changer. Aujourd'hui, sur les modèles moyen de gamme à 600-800€, l'autonomie est une catastrophe. Bon nombre de modèles du commerce ne tiennent pas plus de 2-3h en utilisation nomade réelle, ce qui est parfaitement ridicule. Et avec 99% des modèles dont les batteries ne sont plus amovibles, le but des fabricants est de pousser ouvertement les professionnels à acheter des machines plus onéreuses, qui n'ont rien de plus côté performances que les modèles moyen de gamme - juste une batterie de meilleure facture et quelques composants un peu moins énergivores. Pour le vrai nomade, entre la fiche fabricant et la réalité, choisir un portable de qualité est devenu une véritable lotterie. Qui plus est : les modèles haut de gamme sont quasiment tous des ultraportables à batterie interne soudée - autrement dit un matériel jetable au bout de quelques années d'utilisation quotidienne.

Vu le nombre de commentaires laissés sur les sites web en ligne par des consommateurs lésés, on peut affirmer ici que l'arnaque sur la batterie fonctionne à plein régime. Entre les performances annoncées par le fabricant et la réalité, il n'est pas rare de diviser le chiffre officiel par 2.

Et quoi de mieux justement pour baisser encore l'autonomie réelle des machines que d'imposer des résolutions d'écran de plus en plus élevées ? Déjà le full HD 1920x1080 sur un petit portable rend les caractères (trop) petits à lire, alors je vous laisse imaginer à quoi ressemblent les yeux des usagers en 4K sur du 15 pouces - si, si : ça existe ! Il faudra bientôt une loupe pour lire les caractères de son écran ! Une résolution de 1366x768 reste tout à fait suffisante pour un ordinateur 15 pouces classique, et après nous avoir imposé le 16/9 télévisuel en remplacement d'un 4/3 qui permettait de scroller 20% de moins à la souris en 1600x1200 (les ingénieurs asiatiques devraient se renseigner sur les TMS), la nouvelle lubie des fabricants est de monter les résolutions sans limite pour faire miroiter un gain de confort au mouton de service.

Autre arnaque courante : le processeur, bien sûr ! Jamais aucun comparatif en magasin sur la puissance réelle des processeurs et leur consommation (un bon site à consulter dans ce domaine est cpubenchmark.net). Combien de client découvrent ainsi, après l'achat, que leur machine se traîne, malgré ses 4Go de RAM ? Notre conseil ? Si vous optez pour une machine fixe, AMD propose aujourd'hui la meilleure alternative qualité/prix. Si vous optez pour une machine mobile, là, c'est Intel qui l'emporte largement. Sinon le choix entre processeurs s'impose assez vite suivant votre budget et l'usage réel de la machine.

Mais là encore, la mauvaise foi des fabricants est évidente côté puissance processeur.

Prenez Dell.fr et cherchez le mot clé Ubuntu. Soit vous tombez sur un modèle d'entrée de gamme sans performances, soit vous tombez sur le haut de gamme de la firme, à plus de 1300€ HT. Entre les deux, rien en moyen de gamme sous OS libre. La firme continue ainsi de leurrer le consommateur européen avec des modèles sans aucun intérêt pour le grand public, alors qu'elle vend des modèles en moyen de gamme dans le reste du monde ! Et tous les fabricants de jouer ainsi du pipeau en Europe, avec la complicité évidente de Bruxelles.

D'où notre conseil d'aller voir des fabricants beaucoup plus «sérieux«, comme clevo.fr par exemple.

Le tableau ne serait pas complet sans le disque dur. L'ancienne génération des disques mécaniques est aujourd'hui remplacée par des SSD plus véloces car ne comportant que des puces électroniques, comme une clé USB. L'arnaque des disques mécaniques reposait sur la vitesse, avec des modèles lents en 5400 tours par minute (rpm en anglais), face à des modèles en 7200 rpm qui offraient déjà des temps d'accès plus confortables. Les SSD explosent le compteur du point de vue de la vitesse d'accès, mais ils sont beaucoup plus chers à capacité égale qu'un disque mécanique, et surtout la qualité des cellules employées joue sur le prix et la durée de vie. Les disques SLC, les meilleurs, ont quasiment disparu car trop chers pour le grand public. On les a remplacé par des disque MLC, moins performants et moins pérennes à l'usage. Et avec les disques TLC, on touche le fond côté réécriture et durée de vie. Les fabricants utilisent tous le même truc : ils embarquent plus de mémoire que la capacité vendue au consommateur, ainsi, quand des cellules tombent en panne, une réserve de cellules cachée dans le disque prend automatiquement le relais. L'opération est donc invisible pour l'usager, qui ne voit pas l'usure réelle de son disque SSD, et n'est pas prévenu quand le disque arrive en fin de vie, avec les conséquences qu'on imagine sans peine, car bien entendu, comme nous sommes tous très disciplinés et prévoyants, nous faisons nos sauvegardes régulièrement, sur un support USB amovible...

Enfin, petits rappels pour un portable : préférez toujours un écran mat, des ports USB à droite vers l'arrière si vous êtes droitier, et des modèles dont le clavier contient toutes les touches classiques, avec des flèches de direction de taille normale.

Pour clore ce petit guide/conseil d'achat, vous aurez compris qu'il est inutile de compter sur mère Europe pour changer les choses. Outre la trahison sur la vente forcée matériel/logiciel, avalisée par la CJUE en 2017, nos gouvernants mangent désormais tous dans la main des GAFAM, et notamment de M. Gates. Nos gestionnaires ayant ouvertement fait le choix de la trahison, en abandonnant toute souveraineté numérique, comprenez que pour ces gens là, vous (et vos proches) êtes un simple produit, vendu à l'oncle Sam sans la moindre considération. A bon entendeur !

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Les éditos :

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