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Les éditos :

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Avertissement : les éditos n'engagent que leurs auteurs respectifs, ni l'ensemble du LUG68, ni les autres associations libristes du département.

Fausse impression

Cosa Nostra
Cosa Nostra

Nous avons donc eu le plaisir d'assembler une machine pour deux de nos membres, lors de la réunion informatisée du 29 mai à la Langmatt, affaire rondement menée en 2h environ - 1h pour le montage, et 1h pour l'installation de GNU/Linux avec ses très nombreux logiciels libres + toutes les mises à jour !

Nous avons également respecté la règle de base que tout système d'exploitation devrait théoriquement suivre : un compte administrateur pour gérer les installations/désinstallations de programmes, et un compte utilisateur avec droits restreints, pour le travail de tous les jours !

Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu'au moment de configurer l'imprimante, une HP Deskjet 3760 premier prix en USB, laquelle s'est avérée être un véritable petit cheval de Troie en puissance, comme nos amis les GAFAM savent si bien en fabriquer !

Ainsi l'imprimante USB a bien été détectée matériellement par GNU/Linux, et le pilote d'impression automatiquement téléchargé et installé en un temps record et sans histoire. Mais là surprise : aucune impression ne sortait !

Nous avons alors tenté de passer en WiFi Direct, avec le passe 12345678, et pu constater que l'impression fonctionnait normalement dans ce mode, via l'IP 192.168.223.1 (de mémoire - pour les techniciens).

Curieux d'aller plus loin, nous avons logiquement tenté d'accéder au serveur web sur la même adresse, et là curieusement, l'imprimante répondait par une erreur quand on l'attaquait en protocole HTTP/1.0, mais refusait obstinément de répondre à toute sollicitation en HTTP/1.1 ! Impossible de lever ce bridage d'accès, et donc de tenter de paramétrer quoi que ce soit !

Nous avons ensuite téléchargé la dernière version d'HPLIP (le pilote consacré pour les imprimantes HP sous GNU/Linux) sur le site du fabricant, et «reconstruit» le logiciel en mode manuel avec les instructions du fabricant (étape technique qui n'est pas à la portée d'un consommateur lambda achetant l'imprimante et souhaitant immédiatement l'utiliser). Même résultat : toujours impossible d'imprimer en USB !

Un de nos membres nous a alors dit qu'il avait eu le même problème, et que cela provenait en fait des cartouches INK, livrées par défaut avec l'imprimante.

Et renseignements pris, effectivement, ces cartouches spéciales nécessitent d'avoir ouvert un compte chez HP, de l'avoir éventuellement crédité (si plus de 15 impressions/mois), et sous la condition que l'imprimante soit connectée à internet au moment de l'impression, afin de vérifier qu'il vous reste du crédit !

Bien entendu, notre consommateur GNU/Linux, qui a acheté l'imprimante en magasin en croyant faire une bonne affaire, avec ce modèle premier prix, n'a pas été averti de ces modalités par le vendeur...

Nous sommes donc bien en présence d'une pratique de vente forcée qui ne dit pas son nom, et qui subordonne l'utilisation immédiate de l'imprimante à l'obligation d'ouvrir préalablement un compte en ligne chez le fabricant, le tout en jouant sur l'hypocrisie de fournir des cartouches bridées à l'achat, et en obligeant à fournir au final ses coordonnées bancaires à HP pour pouvoir enfin imprimer normalement via USB !

Et s'il est toujours possible d'aller en magasin, acheter des cartouches non affiliées au programme de HP, et de les utiliser sans compte en ligne, il n'en reste pas moins que ce coût supplémentaire vient s'ajouter au prix de base de l'imprimante, faussant le prix réel d'achat pour le consommateur, et rendant caduque tout comparatif sérieux entre modèles concurrents !

Sous le prétexte d'un service destiné à vous envoyer automatiquement de nouvelles cartouches, HP s'octroie ainsi le droit de vous espionner officiellement chez vous, de savoir exactement ce que vous faites de SON imprimante, et de SES cartouches. Et dans la guerre des consommables menée par tous les fabricants, dans le but d'empêcher le consommateur d'utiliser des compatibles moins chers, c'est également un formidable moyen de tenir ses clients en laisse !

Notons qu'HP ne manque pas de communiquer sur son programme d'affiliation, et arguera sans aucun doute de sa «transparence» vis-à- vis du consommateur, via les nombreux documents fournis avec l'imprimante. Le petit problème, c'est que le consommateur n'a accès à ces documents papier qu'après l'achat, au moment où il est rentré chez lui, et où il a commencé à déballer sa "précieuse" - comprenez au moment où il en a besoin ! On passera également sur les modalités, écrites si petites qu'il faut quasiment une loupe pour les lire !

On s'étonnera ainsi que la DGCCRF n'intervienne pas pour interdire définitivement ces pratiques commerciales honteuses, et malheureusement toujours plus ubuesques et fréquentes.

Alors qu'on nous abreuve de «green washing», de beaux discours sur la libre concurrence, et contre l'obsolescence programmée, le milieu des fabricants d'imprimante reste le parfait exemple d'un «far west» non régulé, où chaque fabricant s'amuse à faire sa loi, en poussant le bouchon toujours plus loin. «Personne n'a rien dit à mon concurrent ? Pas de problème alors : je vais faire la même chose !»

On a même vu, dans le milieu professionnel, des logiciels de revendeurs venir scruter, dans le réseau, les imprimantes concurrentes, et relever l'usage qui en fait par le client ! Ajoutez à cela que les imprimantes contiennent désormais toutes des micro-systèmes, et des firmwares «privateurs de liberté», transformant ces appareils en PC complets et autonomes, et vous comprendrez qu'en matière de cheval de Troie, l'imprimante est, avec la box internet, une excellente source d'information, à la fois pour les FAI, les fabricants d'imprimantes, et surtout les agences de renseignements !

En résumé : HP livre donc désormais des cartouches «bridées» à l'achat, rendant son programme d'affiliation obligatoire pour pouvoir immédiatement utiliser l'imprimante en USB.

La firme vous fait ainsi payer un service totalement inutile, car on se doute bien que l'immense majorité des particuliers ne consomment pas une cartouche par an. Ce raisonnement est d'autant plus exact avec les 15 pages gratuites mensuelles qu'HP vous autorise, soit 180 pages par an à 5% de remplissage (donc 9 pages pleines). Un point noir fait entre 1 et 20 picolitres aujourd'hui. Un point couleur environ 7 picolitres. À 300 ppp, soit 2480 X 3508 pixels pour du A4 portrait, on est à 8 699 840 points par page, soit 78 298 560 points pour 9 pages pleines. Si on reste en noir, on consommera donc réellement 20 x 78 298 560 = 1 565 971 200 pl, soit... 1,56 ml ! Ce qui n'empêche pas ensuite nos fabicants de vendre 4ml d'encre (2ml noir + 2ml couleur) à 25€, soit 6250 €/l. À ce prix là, il est juste curieux qu'aucun malfrat n'ait encore pensé à braquer des camions citernes d'encre, bien plus lucratifs et moins protégés que des fourgons blindés !

Autres arnaques courantes :

  • le nettoyage des buses, non pris en compte dans notre calcul, mais qui, chez certains constructeurs, gaspille une bonne partie de la cartouche. On ne citera pas les noms des spécialistes en la matière - ils se reconnaîtront.
  • la désactivation définitive de la cartouche si vous avez le malheur de la retirer pour X raisons - la plus courante étant un consommateur qui, après avoir mis en place de nouveaux consommables, ne voit aucune réaction de son imprimante, et veut recommencer l'opération de bonne foi. On rappelle que le retrait des cartouches ne posait aucun problème technique sur les modèles plus âgés, et qu'on pouvait remettre le consommable en place 2 ans après l'avoir mis de côté : tout fonctionnait normalement.
  • la désactivation automatique de la cartouche suivant la date de mise en place, et ce même si elle est encore pleine ou quasiment. Sur ce point particulier, notons que l'arnaque touche certes les imprimantes du commerce, mais aussi les machines à affranchir, où la cartouche annuelle, aux alentours des 200€, est bonne à jeter au bout d'un an, même quand son niveau est encore à 99% !
  • la mise à jour du firmware de l'imprimante, afin de refuser les cartouches non authentiques, chose qui s'est déjà vu, et a donné lieu à un petit scandale médiatique, forçant le constructeur incriminé à faire machine arrière devant le tollé. Pour le moment du moins...
  • le recyclage des cartouches/toners encore pleins en magasin, qui permet aux fabricants d'accroître encore leurs marges, en récupérant et le consommable, et l'enveloppe.
  • le changement systématique et régulier des modèles de cartouches, tous les 3 à 6 mois environ, afin que nos amis asiatiques, et notamment chinois, n'aient pas le temps de les copier.

Dans ce marché de la drogue, liquide et colorée, ou appareils et consommables finissent prématurément à la poubelle, on comprendra que l'état, trop heureux de toucher ses 20% de TVA, et sûrement quelques pots de vin bien placés, préfère fermer les yeux sur ces quelques "enfantillages", comme diraient les tontons flingueurs. Cela reste pourtant un impôt indirect américain de plus, que le consommateur français paie sans réfléchir ni broncher, comme pour la vente forcée du système d'exploitation en magasin !

Cerise sur le gâteau avec le programme HP : vous ne pouvez pas reporter le crédit gratuit inutilisé au mois suivant. Et si vous le dépasser accidentellement, vous passez automatiquement à la caisse !

Voilà pourquoi nous vous recommandons vivement d'arrêter d'acheter des imprimantes premier prix en USB. Favorisez toujours les imprimantes réseaux en RJ45/ethernet, lesquelles garantissent déjà une réelle autonomie pour tous les systèmes d'exploitation, proposent toutes un outil de configuration web complet, bien plus facile à prendre en main, et sont, pour le moment encore, indépendantes du programme de «pigeonnage» ici soulevé, dont on se doute bien qu'il sera rapidement copié par d'autres constructeurs.

On ne va pas se mentir : si vous voulez quelque chose de correct, visez dans les 150€ de budget minimum, et vérifiez toujours le prix des consommables à côté, pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Enfin - et ce n'est pas de la paranoïa gratuite - comme pour la box internet, il peut s'avérer utile, voire indispensable, de se configurer un petit firewall devant son imprimante réseau, et d'analyser les flux entrants/sortants, toujours très instructifs, avec wireshark/tcpdump. Bien entendu, le but final sera alors d'empêcher l'imprimante de communiquer à l'extérieur, et de n'autoriser que le trafic d'impression. Comme dit plus haut, beaucoup d'administrateurs de métier ne se rendent pas compte à quel point les imprimantes de l'entreprise sont devenues intrusives ces dernières années, phénomène entretenu autant par les constructeurs que par leurs revendeurs respectifs, dans le dos des clients, bien entendu...

Sur ce, bonnes impressions sous OS libre, et portez-vous bien !

Nouvelle attestation dérogatoire (10 juin 2021)

Toujours pas de version ODT sur le site officiel - il y a vraiment des gifles qui se perdent ! mdr

Saluons quand même l'absurdité croissante de ce document, désormais exigé pour les déplacements de 23h à 6h du matin, avec des auteurs qui ont maintenu :

  • les «déplacements pour des consultations, examens, actes de prévention (dont vaccination)». Il est vrai que professionnels de santé et services d'urgences sont moins congestionnés la nuit...
  • les «déplacements pour répondre à une convocation judiciaire ou administrative». On savait déjà la justice aveugle. Mais c'est vrai que de nuit, c'est encore mieux - autant ne rien voir du tout !
  • quant aux «animaux de compagnie» la nuit, on peut rentrer ici dans une interprétation secondaire douteuse que nous n'approfondirons pas...

De notre côté, en informatique libre, on retiendra surtout qu'après 1 an et demi, et une bonne demi-douzaine d'attestations, nos élites ne savent toujours pas produire un simple document de bureautique, basique et interopérable. C'est vraiment navrant de constater à quel point ces gens mettent une mauvaise volonté évidente et répétitive à snober les usagers de LibreOffice/OpenOffice, et continuent de favoriser les GAFAM et leurs formats privateurs de liberté, au détriment de la souveraineté numérique, pilier fondamental de toute économie en ce 21è siècle.

Honte à eux.

P.S.: nous ne traduirons pas les «attestations de vaccination pour adolescents» pour deux raisons.

  • primo, si on demande de signer une décharge de responsabilité, c'est bien qu'on n'est pas certain de l'inocuité du produit qu'on injecte. Et là, nous n'avons aucune raison de «couvrir» des décisionnaires passés maîtres dans le «responsables, mais pas coupables». Nous resterons donc neutres sur ce coup.
  • secundo, comme pour l'application gouvernementale dédiée aux smartphones, visant à nous pister jusque dans les chiottes, il n'est pas non plus de notre ressort de faire la promotion ou le déni des vaccins. On s'amusera juste de voir que l'UE, qui exige constamment des pays membres une libre concurrence dans tous les domaines, continue de snober les vaccins russe et chinois par pure idéologie pro-US, et ce après avoir dénigré le produit britannique pendant des mois, lequel affiche pourtant le même taux d'effets secondaires indésirables que son concurrent américain ! Et cette concurrence faussée de permettre logiquement au fournisseur retenu d'exiger le prix qu'il veut, avec une dose passée de 12€ à 20€, contre 2€ pour son concurrent britannique ! On retrouve donc ici exactement les mêmes fonctionnements que nous constatons en informatique depuis des lustres, avec notamment microsoft et ses petits copains : dès qu'on laisse un monopole commercial agir sans contraintes, ça part en vrille à vitesse grand V, et c'est toujours le consommateur qui paie la facture finale ! À méditer...

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